Petitepom lit…











{27 février 2019}   Mort à Devil’s Acre-Anne Perry

Le corps émasculé d’un médecin d’apparence respectable est retrouvé dans le quartier mal famé de Devil’s Acre. Thomas Pitt, appelé pour mener l’enquête, découvre que ce crime abominable est semblable au meurtre d’un autre homme découvert quelques jours auparavant. Mais le lien entre les deux hommes semble inexistant. Les choses ne s’arrangent pas quand le corps d’un Lord est retrouvé à son tour.

J’ai bien aimé ce roman d’ Anne Perry, dans la série avec Thomas et Charlotte Pitt ; Alors que Pitt n’avance pas dans son enquête, Charlotte va, grâce à sa soeur, entrée dans les maisons bourgeoises en apprendre plus que son mari.
Ce milieu aisée et très stricte, n’est pas si propre que les apparences qu’elles donnent, ces femmes mariés par convenance, mariage arrangé par les parents, s’ennuient, et osent s’encanailler dans les bas quartiers, et même si on s’en doute, le silence est préférable aux déshonneur.



Ils sont les enfants bénis. Les élus. Ils se surnomment les Indifférents.
Ils sont les enfants bénis. Les élus. Ils se surnomment les Indifférents.
Une bande d’adolescents bourgeois mène une existence paisible sur le bassin d’Arcachon. Justine arrive d’Alsace avec sa mère, recrutée par un notable du coin. Elle rencontre Théo, le plus jeune fils de la famille, et, très vite, intègre son clan.
De ces belles années, Justine raconte tout. Les rituels, le gang, l’océan. Cette vie d’insouciance parmi les aulnes et les fêtes clandestines, sous le regard des parents mondains.
Mais un matin sur la plage, un drame survient. Les Indifférents sont certainement coupables.
La bande est devenue bestiale.
Dans un style haletant et incisif, le nouveau roman de Julien Dufresne-Lamy dessine le portrait d’une jeunesse aussi cruelle que prodigieuse.

Super idée que le sujet de ce livre, dès le départ, le lecteur sait qu’il y a eu un drame, et suis 4 adolescents arrogants sur les plage d’Arcachon.
Toutefois, si le dernier chapitre est percutant, j’ai trouve que c’était long parfois pour y accéder, car tout au long du roman, les étés de nos 4 indifférents est un peu trop répétitifs.



Nathan Weiss vient d’avoir quarante ans lorsqu’il reçoit un appel d’une inconnue : sa mère Marthe souhaite le revoir en urgence. Cette mère, voilà quatre ans, depuis le décès de son père, qu’il s’efforce de l’oublier. Ce n’est pas un hasard s’il s’est expatrié jusqu’en Slovénie.
Il va pourtant obéir et revenir à Paris. Sa mère a changé : elle est atteinte d’Alzheimer et ne le reconnaît presque plus. Nathan apprend alors que Marthe a confié huit lettres à sa voisine, avec pour instruction de les lui remettre selon un calendrier précis. Il se sent manipulé par ce jeu qui va toutefois l’intriguer dès l’ouverture de la première enveloppe.
Ces textes d’une mère à son fils, d’une poignante sincérité, vont éclairer Nathan sur la jeunesse de Marthe, sur le couple qu’elle formait avec son mari Jacques, la difficulté qu’elle avait à aimer ce fils envers qui elle était si froide. Tandis qu’il découvre ce testament familial, Nathan se débat avec ses amours impossibles, sa solitude, ses fuites. Et si la résolution de ses propres empêchements de vivre se trouvait dans les lettres que Marthe a semées pour tenter de réparer le passé ?
Dans ce premier roman, d’une écriture sensible et poétique, Gabrielle Tuloup décrit l’émouvant chassé-croisé de deux êtres qui tentent de se retrouver avant que la nuit recouvre leur mémoire.

C ‘est une très belle histoire qui nous est raconté dans ce livre : une mère distante car remplie de trop d’amour pour son fils. Alors que ses souvenirs partent avec la maladie d’Elsheimer, elle écrit des lettres à ce fils, le lecteur est impatiente de découvrir ces confidences que Nathan lit après chaque visite à sa mère.
C ‘est pour moi, le premier coeur de l’année.



Violette Toussaint est garde-cimetière dans une petite ville de Bourgogne. Les gens de passage et les habitués viennent se réchauffer dans sa loge où rires et larmes se mélangent au café qu’elle leur offre. Son quotidien est rythmé par leurs confidences. Un jour, parce qu’un homme et une femme ont décidé de reposer ensemble dans son carré de terre, tout bascule. Des liens qui unissent vivants et morts sont exhumés, et certaines âmes que l’on croyait noires, se révèlent lumineuses.

c’est une lecture positif, avec une pointe d humour.
Toutefois, je me suis un peu ennuyée en compagnie de Juliette, gardienne d’un cimetière. Il y a peu d’action, on est dans une lecture détente, fluide, facile à lire mais peu d’entrain pour en faire une lecture passionnante.



{29 décembre 2018}   Khalil -Yasmina Khadra

Paris, ville des lumières, nous sommes le Vendredi 13 novembre 2015. L’air est encore doux pour un soir d’hiver. Tandis que les Bleus électrisent le Stade de France, aux terrasses des brasseries parisiennes on trinque aux retrouvailles et aux rencontres heureuses. Une ceinture d’explosifs autour de la taille, Khalil attend de passer à l’acte. Il fait partie du commando qui s’apprête à ensanglanter la capitale.
Qui est Khalil ? Comment en est-il arrivé là ?
Dans ce nouveau roman, Yasmina Khadra nous livre une approche inédite du terrorisme, d’un réalisme et d’une justesse époustouflants, une plongée vertigineuse dans l’esprit d’un kamikaze qu’il suit à la trace, jusque dans ses derniers retranchements, pour nous éveiller à notre époque suspendue entre la fragile lucidité de la conscience et l’insoutenable brutalité de la folie

j’avais adoré « les hirondelles de Kaboul » et  » Attentat » , je n’avais pas lu d’autre roman de cet auteur depuis, ce dernier « Khalil » m’a laissé un léger malaise, difficile de s’attacher ou de trouver de la sympathie pour un jeune homme qui au début du livre part pour Paris afin de se faire sauter au milieu d’innocents dans le métro. L’échec de cet attentat va le ramener en Belgique, on découvre sa vie présente et son cheminement avec ses « frères » tout cela relatait par l’auteur, sans jugement ; ce qui fait le richesse de ce roman.



{26 décembre 2018}   La vraie vie-Adeline Dieudonné


C’est un pavillon qui ressemble à tous ceux du lotissement. Ou presque. Chez eux, il y a quatre chambres. La sienne, celle de son petit frère Gilles, celle des parents, et celle des cadavres. Le père est chasseur de gros gibier. La mère est transparente, amibe craintive, soumise aux humeurs de son mari. Le samedi se passe à jouer dans les carcasses de voitures de la décharge. Jusqu’au jour où un violent accident vient faire bégayer le présent.
Dès lors, Gilles ne rit plus. Elle, avec ses dix ans, voudrait tout annuler, revenir en arrière. Effacer cette vie qui lui apparaît comme le brouillon de l’autre. La vraie. Alors, en guerrière des temps modernes, elle retrousse ses manches et plonge tête la première dans le cru de l’existence. Elle fait diversion, passe entre les coups et conserve l’espoir fou que tout s’arrange un jour.

D’une plume drôle et fulgurante, Adeline Dieudonné campe des personnages sauvages, entiers. Un univers acide et sensuel. Elle signe un roman coup de poing.
je n’ai lu que des avis positifs sur ce roman, comment ne pas être sensible à ce qui se passe dans cette maison de l’horreur.
Un père chasseur, sanguin, qui se défoule sur sa femme, une fille de 10 à 15 ans qui nous raconte son quotidien fait de peur, et le fils de 6 à 11 ans que l’on voit changer à l’image du père.
Tout au long du récit, on ressent le danger qui ne fait qu’augmenter au fil des ans, vers une fin tragique.
j’ai beaucoup aimé ce livre, la peur nous tient en haleine.



et cetera