Petitepom lit…











{4 mars 2010}   Wisconsin-Mary R. Ellis

La famille Lucas vit dans le nord du Wisconsin, belle terre oubliée peuplée d’ouvriers européens immigrés et d’Indiens ojibwés. En 1967, le père, John Lucas, miné par l’alcool, laisse leur ferme se délabrer et s’acharne violemment contre sa femme et ses deux fils ; l’aîné, James, fuit les coups en écoutant Elvis et s’engage dans les marines. Il est dirigé vers les jungles de guerre vietnamiennes. Bill, le cadet, reste pour protéger sa mère, guidé seulement par l’esprit de son frère.
Heureusement, dans la ferme voisine, les Morriseau veillent sur lui et le soutiennent pendant le périlleux passage de l’enfance à l’âge d’homme. Les enfants ont un tel instinct de survie, nous dit Mary Relindes Ellis dans ses descriptions magnifiques des paysages du Midwest américain, qu’ils trouvent dans la nature ce que leur environnement familial leur dénie. Et comme les anciens Ojibwés le savent depuis longtemps, ils y trouvent aussi la sagesse et la clairvoyance.

Ce roman n’est fait que de silences pesants dans lequel on devine les souffrances.

John Lucas est un père cruel, c’est à travers les réflexions de son entourage que l’on le perçoit ; roman à plusieurs voix qui nous raconte le passé de chacun qui les a amené dans ce coin du Wisconsin : Les Lucas et les Morrisseau, leurs voisins.

 James, l’aîné des Lucas va fuir en partant à la guerre du Vietnam, son absence va combler une grande partie du roman masquant d’autres souffrances cachées dernière des silences et des moments de folie.

Ce n’est qu’en 2° partie qui se passe chez les voisins que toute la vérité est enfin dite et guéri, permettant au lecteur de connaître toutes les horreurs qu’à perpétrer John Lucas.

 Ce jeu de devinette fait que ce roman n’a pas d’histoire mais une suite de réflexion à plusieurs voix, le lecteur colle les morceaux pour constituer le récit. Ce n’est pas désagréable à lire, différent ; les non-sens dans lequel on ne fait que percevoir le malaise sans y mettre d’image sont un peu frustrants.



J’ai lu ce livre il y a quelques temps déjà ( Édition France Loisirs ) et j’avais été bouleversée par ce récit… Surtout vers la fin quand il est dans la forêt près de l’étang… On lit les descriptions et on y est de suite… L’atmosphère lourde et la souffrance sont très bien rendus par les mots de l’auteur… J’avais adoré…



petitepom says:

@ Evilysangel : oui, mais c’est dommage qu’il faille attendre la fin, j’ai trouvé que ce livre était confus parfois, on sous entend sans donner assez de clareté aux problèmes, on met trop en avant le deuil au détriment d’autres soucis bien plus graves.



philo says:

C’est la première critique tempérée que je lis sur ce roman. Je l’avais déjà noté pour lire plus tard. A suivre…



petitepom says:

@philo : les avis si favorables ont peut être influencé ma deception



Lounima says:

C’est un livre que j’ai repéré il y a un moment déjà mais le sujet, poignant, me fait repousser mon achat à chaque fois… 😉



petitepom says:

@ lounima : les actes de cruauté envers les enfants n’est pas toujours facile à lire, en effet.



J’ai bien aimé ce roman mais si je l’ai trouvé bon et agréable à lire (et ce malgré la gravité des sujets développés), je n’ai l’ai pas pour autant trouvé brillant ni excellentissime. Au final, un bon premier roman et un auteur à suivre…



petitepom says:

@ sentinelle : je rejoins ton avis, je lui mets une note moyenne pour ce roman, à voir pour la suite…



aBeiLLe says:

Il est dans ma PAL, mais pour le moment je n’ai pas envie d’une telle lecture…



petitepom says:

@ abeille : une légère deception pour moi



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et cetera