Petitepom lit…











Parce qu’elle était sans nouvelles de Gyl, qu’elle avait naguère aimé, la narratrice est partie sur ses traces. Dans le transsibérien qui la conduit à Irkoutsk, Anne s’interroge sur cet homme qui, plutôt que de renoncer aux utopies auxquelles ils avaient cru, tente de construire sur les bords du Baïkal un nouveau monde idéal.
À la faveur des rencontres dans le train et sur les quais, des paysages qui défilent et aussi de ses lectures, elle laisse vagabonder ses pensées, qui la renvoient sans cesse à la vieille dame qu’elle a laissée à Paris. Clémence Barrot doit l’attendre sur son canapé rouge, au fond de l’appartement d’où elle ne sort plus guère. Elle brûle sans doute de connaître la suite des aventures d’Olympe de Gouges, auteur de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, de Marion du Faouët qui, à la tête de sa troupe de brigands, redistribuait aux miséreux le fruit de ses rapines, et surtout de Milena Jesenská qui avait traversé la Moldau à la nage pour ne pas laisser attendre son amant. Autour du destin de ces femmes libres, courageuses et rebelles, dont Anne lisait la vie à l’ancienne modiste, une belle complicité s’est tissée, faite de confidences et de souvenirs partagés. À mesure que se poursuit le voyage, les retrouvailles avec Gyl perdent de leur importance. Arrivée à son village, Anne ne cherchera même pas à le rencontrer…
Dans le miroir que lui tend de son canapé rouge Clémence, l’éternelle amoureuse, elle a trouvé ce qui l’a entraînée si loin : les raisons de continuer, malgré les amours perdues, les révolutions ratées et le temps qui a passé.
Le dixième livre de Michèle Lesbre est un roman lumineux sur le désir, un de ces textes dont les échos résonnent longtemps après que la lecture en est achevée.

C’est le genre de livre que je lis par curiosité, parce que d’autres l’ont lus, ont aimés ou pas, d’où mon envie de me faire ma propre opinion. Dès les premières lignes, j’ai su que ce récit n’allait pas rester dans ma mémoire.

 Il n’y a pas vraiment d’histoire mais une suite de souvenirs qui se mélangent au présent ; des extraits de livres lus à Clémence à Paris, viennent alimenter des pensées, on a parfois du mal à s’y retrouver. Il y a aussi des rencontres qui n’en sont pas, elles se limitent à des regards. De plus, tout au long du roman, on devine ce qui va se passer une fois de retour à Paris, il n’y a rien d’inattendu et d’intéressant dans cette histoire.



Fanny et sa fille Marion vivent dans le Paris de l’après-guerre. Fanny est célibataire, Marion, une enfant aimante. Une dissonance s’installe pourtant entre elles, la petite fille ne comprend pas pourquoi sa mère paraît si fragile et fantasque. Elle se montre oublieuse lorsque Marion lui pose des questions sur son père, un Allemand dont elle ne connaît rien. Prix des lectrices de«Elle»2008.

Je n’ai lu que de bonnes critiques sur ce roman, un livre tendre, vite lu ; on parle beaucoup des femmes tondues à la fin de la guerre, ce roman parle de l’amour.

 C’est à travers le regard d’une enfant que l’on lit l’histoire de cette femme d’Allemand qui n’a pas su résister au charme d’un bel officier. Elle s’imagine un père parfait mort à la guerre dans une ambiance familiale difficile. Car sa mère a une maladie dont on ne parle pas, dont on a honte, sa fille vit dans la peur d’une rechute, doit supporter le regards des autres ; au fil des années, elle voit sa mère qui sombre.

 Le style est original avec des chapitres très courts, les explications viennent à fur et à mesure que Marion grandit, elle comprend mieux la maladie de sa mère. J’ai beaucoup aimé ce livre qui traite d’un sujet autrement.



En 1874, à Washington, le président américain Grant accepte dans le plus grand secret la proposition incroyable du chef indien Little Wolf : troquer mille femmes blanches contre chevaux et bisons pour favoriser l’intégration du peuple indien. Si quelques femmes se portent volontaires, la plupart des mille femmes viennent en réalité des pénitenciers et des asiles de tous les Etats-Unis d’Amérique… Parvenue dans les contrées reculées du Nebraska, l’une d’entre elles, May Dodd, apprend alors sa nouvelle vie de squaw et les rites inconnus des Indiens. Mariée à un puissant guerrier, elle découvre les combats violents entre tribus et les ravages provoqués par l’alcool.
Cet ouvrage a reçu le prix Premier roman étranger

Cela fait longtemps que j’avais envie de lire ce livre, voila chose faite ! Ce roman est très complet, j’ai d’ailleurs pris le temps de le lire.

 May fait partie de ces femmes sorties des prisons et  asiles pour monnaie d’échange contre des chevaux ; les Cheyennes, ce peuple doux et pacifique a demandé pour s’intégrer, 1000 femmes blanches. Au départ, ce marchandage peut paraître barbare mais une fois le livre fini, on pense différemment.

 A travers les carnets de May, on suit l’intégration de quelque femmes blanches au sein de la tribu indienne, elles s’habituent très vite aux taches quotidiennes avec plaisir et apportent quelques commodités modernes, on apprend comment vivaient les indiens avant qu’ils ne soit parqués dans des réserves pour être «  civilisés » ; et au vu de cette lecture, les sauvages ne sont pas toujours ceux qu’on croit !

 Seul petit point noir à ce roman, un coté caricatural de la vie chez les Cheyennes un peu trop romancé, en effet, il ne semble y avoir aucun malades et vieillards, on nous décrit cette vie de nomade bien plus sécurisée qu’elle devait l’être.

 Le lecteur finit par être heureuse pour May qui se plait au coté de son mari Little Wolf, un homme très patient et honorable, on s’attache aux personnages. Ce roman restera gravé dans ma mémoire et le livre va prendre une place de choix dans ma bibliothèque.

 Page d’histoire : Les Cheyennes sont une nation amérindienne des Grandes Plaines, proches alliés des Arapahos et généralement alliés des Lakotas (Sioux). Ils sont l’une des plus célèbres et importantes tribus des Plaines. Dans leur langue maternelle, ils se nomment « Tsitsistas ». La nation Cheyenne est composée de l’union de deux tribus, les Tsitsistas et les Sotaae’o. Elle incluait dix bandes, dont les territoires s’étendaient sur l’ensemble des Grandes Plaines, du sud du Colorado aux Black Hills dans le Dakota du Sud. Au début du XIXe siècle, la tribu s’est séparée en deux groupes : celui du sud restant près du fleuve Platte et celui du nord vivant près des Black Hills à proximité des tribus Lakotas.



Roman de la maturité d’une Elisabeth Von Arnim au somment de sa gloire, Avril enchanté est paru en 1922, il fut un grand succés. Elisabeth Von Arnim, après la mort de son mari, connu le centre de la vie mondaine au cours de laquelle elle rencontra H G Well avec qui elle eut une liaison tapageuse.

 Deux jeunes londoniennes, Mrs Wilkins et Mrs Arbuthnot, décident, de répondre à une petite annonce dans le Times, proposant un château à louer pour le mois d’avril, en cachette de leurs maris, elles cassent leurs tirelires et trouvent deux autres partenaires pour partager les frais.

 Voila une idée lecture piochée chez allie. , une lecture rafraîchissement et pas du tout démodée. L’idée d’un seul lieu, réunissant plusieurs personnages m’a donné envie de lire ce roman, jouant les curieuses dans un coin.

 Ce roman écrit dans les années 1920 a, bien sûr, une bonne morale, ces deux dames qui osent partir en vacances sans leurs maris, est d’une grande audace ; quand elles arrivent au château, elles ont un coté rebelle et libre que les enivrent un peu. Mais au fil de jours, elles vont se languir de leurs conjoints, et Mrs Wilkins va inviter le sien à la rejoindre.

 Les premiers moments de cohabitation avec Mrs Fisher et Lady Caroline furent  un peu difficiles mais  l’arrivée de nouveaux convives va apporter une bonne humeur.

 Nos quatre pensionnaires vont peu à peu changer, Mrs Fisher va devenir moins grincheuse, Mrs Wilkins va retrouver plaisir à être au coté de son époux, Mrs Arbuthnot va de nouveau accepter sa vie de couple, il n’y que Lady Caroline, qui a bien du mal à se débarrasser de l’insistance des hommes ; lire les pensées de chaque convives est plaisante, tout cela avec une tenue et une courtoisie qui vous transporte un siècle en arrière.

 Il n’y a pas de scènes osées ou tapageuses, tout est dans les sous entendus et pensées de chacune et chacune, il ne se passe rien de sensationnel, mais on ne s’ennuie pas ;  on est transporté par cette histoire, curieuse de voir ces dames évoluées dans un décor féerique loin de la grisaille de Londres.



La jeune Bê, 12 ans, vit heureuse auprès de sa mère, professeur dans le bourg de Rêtu. Son père est soldat, à la frontière Nord. En voulant venger une de ses camarades, victime des assiduités du professeur de gymnastique, elle est exclue de l’école, alors qu’elle en est l’une des meilleures élèves. Elle décide alors d’aller rejoindre son père à la garnison, accompagnée de Loan, son amie.

J’ai beaucoup aimé « Terre des oublis » de cet auteur, l’histoire du Mien m’avait émue, une situation bien loin de nos soucis d’occidentaux. ; J’ai donc voulu retourner au Vietnam pour me dépayser de nouveau.

 L’histoire de ces deux petites filles m’a moins passionné, malgré qu’elles soient au premier plan, elles ne sont pas le sujet principal; car c’est à travers leurs petites préoccupations d’enfant que l’on regarde les gens vivent au Viêtman dans les années 50, d’abord dans leur petit village, à l’école, dans les montagnes, puis  jusqu’au poste de garde où est le père de Bê. L’injustice, la maladie, la misère et la richesse des montagnards sont le quotidien de ces deux petites filles .

 Tout cela est intéressant mais certains passages  alourdissent la lecture, comme la préparation des plats. Ce genre d’anecdotes est assez répétitive et finit par ennuyer, elle n’apporte rien à l’histoire.

 Après avoir lu « Terre de oublis », je suis un peu déçue mais ce n’est pas pour autant un mauvais livre. Elles rencontrent des personnages captivants, font des retrouvailles émouvantes ; c’est une bonne façon de découvrir le Viêtman en cette période troublée et divisée, pas de façon politique ou militaire, mais humaine.

Page d’histoire :  Histoire du Vietnam 

  • 1941 : fondation du Việt Minh et début de la Résistance viêtnamienne ;
  • mars 1945 : coup de force japonais contre les Français, proclamation de l’indépendance de l’Empire du Viêt Nam ;
  • août 1945 : révolution d’Août, reddition japonaise et abdication de l’empereur Bảo Đại ;
  • 2 septembre 1945 : proclamation par Hô Chi Minh de l’indépendance de la République Démocratique du Viêt Nam
  • 1946–1954 : Guerre d’Indochine 
  • 1949 : création de l’État du Viêt Nam au Sud par l’administration française, avec pour chef d’État Bảo Đại et premier ministre Ngô Đình Diệm 
  • 7 mai 1954 : défaite française de Diên Biên Phu .


Cela fait plus de dix ans que David Armitage, aspirant scénariste à Hollywood, rame, attiré irrésistiblement par le mirage de la célébrité. Dix ans de galères qui ont eu raison des rêves d’actrice de sa femme Lucy. Dix longues années qui ont dégradé leur relation, seulement égayée par la présence de la petite Caitlin… Mais, alors qu’il est sur le point de perdre tout espoir, le miracle se produit : un de ses scénarios est acheté par une chaîne de télévision. Le succès immédiat de la série fait de lui un homme riche et envié. Alors que sa nouvelle vie le comble, David, abusé par les promesses mirobolantes, va découvrir que la gloire est souvent éphémère.

J’ai eu une expérience des plus étranges avec cet auteur, j’ai voulu le découvrir avec «L’homme qui voulait vivre sa vie » mais voila mon impatience m’a fait abandonné au milieu de la 1° partie trouvant qu’on tournait en rond et me demandant où l’auteur voulait me mener. Je ne connaissais pas sa façon de raconter ses histoires en deux parties.

 J’ai retenté l’expérience avec « une relation dangereuse » sachant qu’il valait aller au delà des premières pages introductives pour comprendre, et en effet ce fut une révélation car la seconde moitié de roman est un régal et donne toute son importance à la première. Depuis, j’ai lu tous les romans de Douglas Kennedy, à ce jour, il me reste que  «  Les Désarrois de Ned Allen » à lire.

 Mais parlons du livre présenté : nous faisons connaissance de David qui réussit dans le monde Hollywoodien, il a connu des fins de mois difficiles et une vie de couple monotone et tout à coup, il  se retrouve très riche, adulé et vivant une passion amoureuse. Cela est si beau qu’il y forcément une faille qui va lui retomber dessus, c’est ce que je me suis évertué de chercher, sans rien voir venir et tout suspecter.

 Dès les premières pages de cette 2° partie, les ennuis commencent et vont aussi vite que sa réussite, on est outré et scandalisé par ce déferlement de haine ; cette partie nous tient en haleine, on se demande d’où vient ce ramassis d’injustices. Qui lui en veut autant ? Tout son entourage le bannit.

 Le personnage de David est un peu moins travaillé que dans ses autres romans, la  fin est un peu  précipitée et les réflexions psychologiques sont moins présentes mais cela n’enlève rien à la réussite de ce récit. J’ai pris beaucoup de plaisir à retrouver son style auquel maintenant je ne me lasse plus.



et cetera