
1610. Des bûchers de toutes sortes embrasent la France ceux des procès de sorcellerie, des tentatives de régicide ou des guerres de Religion. Actrice, danseuse, acrobate, Juliette doit quitter sa troupe pour une abbaye vendéenne où, après avoir donné naissance à Fleur, elle prend le voile. Mais réussit-on jamais à fuir son passé ? Le père Columbus est-il seulement le confesseur de la nouvelle prieure ? Juliette va devoir mener une lutte sans merci au sein du couvent, dans un déchaînement de passions, de pièges et de sortilèges. Un grand roman historique, sur fond de théâtre et de fanatisme, de fête et de magie, de vengeance et de liberté.
Voila un livre trouvé lors d’une ballade à une association, jamais je n’aurai pensé avoir déniché un tel trésor! j’aime les romans historiques et pourtant, j’hésite souvent à en lire de peur qu’ils soient trop descriptifs, et quand je tombe sur un récit aussi bien écrit, je me régale.
Le lieu est pourtant austère, nous sommes dans une abbaye où vivent plusieurs religieuses, pas très conformistes, mais la mort de la mère supérieure va tout changer.
Le personnage principal est une jeune femme des rues qui a vécu ses premieres années à donner des spectacles de rues, suite à une trahison qui aurai dû lui coûter la vie et sauver miraculeusement, elle ira se réfugier à l’abbaye où elle donnera naissance à une petite fille ; elle y trouve la sécurité jusqu’à l’arrivée d’un nouvelle mère supérieur et d’un drôle de prêtre. En effet, celui ci n’est autre que l’un de ses compagnons de rues du passé, perfide et calculateur.
La crédulité des religieuses va permettre au « prêtre » avec la complicité forcée de son ancienne compagne de rues, de forger sa vengeance.
Cela tient la en haleine, car rien n’est dévoilé, nous lisons les doutes de Juliette et les réflexions de Guy Le Merle, nos deux principaux personnages, sans rien deviner.
Page d’histoire : Des chasses aux sorciers ont eu lieu en Europe avec des hauts et des bas jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, principalement entre 1580 et 1630, faisant au total à travers les siècles un nombre considérable de victimes, qui reste cependant très difficile à estimer puisqu’on n’a peu de traces écrites des lynchages spontanés. Certains historiens l’évaluent entre 40 000 et 100 000. Ce qui représente en moyenne quelques individus par an, dans un pays comme la France, avec des flambées temporaires en Lorraine ou dans le Bordelais vers 1600.