Imaginez une Terre poncée, avec en son centre une bande de cinq mille kilomètres de large et sur ses franges un miroir de glace à peine rayable, inhabité. Imaginez qu’un vent féroce en rince la surface. Que les villages qui s’y sont accrochés, avec leurs maisons en goutte d’eau, les chars à voile qui la strient, les airpailleurs debout en plein flot, tous résistent. Imaginez qu’en Extrême-Aval ait été formé un bloc d’élite d’une vingtaine d’enfants aptes à remonter au cran, rafale en gueules, leur vie durant, le vent jusqu’à sa source, à ce jour jamais atteinte : l’Extrême-Amont. Mon nom est Sov Strochnis, scribe. Mon nom est Caracole le troubadour et Oroshi Melicerte, aéromaître. Je m’appelle aussi Golgoth, traceur de la Horde, Arval l’éclaireur et parfois même Larco lorsque je braconne l’azur à la cage volante. Ensemble, nous formons la Horde du Contrevent. Il en a existé trente-trois en huit siècles, toutes infructueuses. Je vous parle au nom de la trente-quatrième : sans doute l’ultime.
Il est très difficile de rentrer dans ce livre, les 100 dernières pages( non, non, je ne me suis pas trompée, la numérotation des pages est inversée) sont incompréhensibles, puis peu à peu on fait partie de la Horde, on connaît chaque personnage, leurs rôles et leurs personnalités, cette dernière est d’autant plus détaillé car chaque paragraphe commence par un symbole qui identifie le personnage qui va raconter : un roman à plusieurs voix, chacun avec son style.
La lecture de ce roman est exigeante, demande beaucoup de concentration et l’acceptation de lire des passages confus où je n’ai pu tout suivre et comprendre, c’est un peu agaçant. C’est un livre qui plonge le lecteur dans un univers inconnu et qui lutte avec la Horde contre les vents en espérant gagner du temps et trouver son origine.
Je comprends que ce livre a eu le prix de l’imaginaire, car il est original et innovant ; toutefois, il est très difficile à démarrer, je n’ai pas cru arriver au bout. Mais face aux avis si positifs de ceux qui ont finis le livre, je me suis forcée ; et passé les 200 dernières pages, c’est devenu facile, j’ai peu à peu tout compris, il reste des moments un peu confus mais mon imagination les exploite très bien. A partir de là, je ne peux plus quitter la Horde, impatiente de continuer l’aventure. Puis peu à peu cette lecture entrecoupé de moments pas très clairs est décourageantes ; même si d’autres moments sont existants et innovants, la fin de ce roman m’a semblé longue à arriver.
Je suis mitigé par ce roman de SF, les longueurs et le manque de compréhension de certains passages ont coupé ma motivation . Pour moi, c’est un Sf moyen, j’ai lu mieux dans ce genre de SF.