Petitepom lit…











{29 octobre 2010}   Conflits de famille-Alison Lurie

Une peinture-satire romancée de l’Amérique des années 1960 et 1970, marquée par la guerre du Vietnam, où l’on retrouve certains personnages des premiers romans de l’écrivain américain.

Il n’y a peut être aucune autre époque relativement courte de l’histoire américaine qui ait été aussi riche en possibilités littéraires pour les bons romanciers réalistes que ces années de fin de guerre au Viet nam, lorsque des arrangements privés particulièrement convenus et une piété répressive ont commencé à céder du terrain face aux appétits nouveaux de la libido et aux énergies coupables, pendant quelque temps, il a même semblé que les institutions communément acceptés de l’ordre et de la vertu allaient s’effondrer d’elle même. C’est ce genre de révolte morale qui est le sujet de l’excellente comédie d’alison Lurie.

 Comme l’indique le titre, le sujet est une famille américaine dans les années 1969/70 .

 Les parents Tates ne reconnaissent pas leurs enfants devenus des adolescents grincheux et mal dans leurs peaux ; Brian, le père va se laisser séduire pas un de ses étudiantes, cela va entrainer la rupture du couple et bien d’autres conséquence . Nous sommes dans un contexte universitaire près duquel loge cette famille. Le lecteur suit les méditations principalement de la mère et du père, celle-ci nous apprend comment évolue leur situation familiale mais aussi social de ces années hyppies.

 J’ai beaucoup aimé ce livre, l’auteur égratigne bien cette période  où les moeurs veulent évoluer, il se sert de ce couple pour illustrer et commenter les différents problèmes de l’époque.

 L’écriture est riche, c’est très bien écrit, il y a peu de dialogues mais cela n’entraîne aucune gène grâce à cette belle plume. J’ai souvent eu le sourire aux lèvres et suis soulagée de constater que 50 ans plus tard les mêmes sujets familiaux sont d’actualité, les périodes changent mais pas les Hommes.



{27 octobre 2010}   On a tué mes enfants-Ann Rule

« On a tué mes enfants ! » hurle Diane Downs en se précipitant aux urgences. Un homme brun aux cheveux longs, dit-elle, l’a menacée d’une arme, a tiré sur elle, ses deux filles et son fils. La petite Cheryl succombe peu après à ses blessures, les pronostics médicaux pour Christie et Danny ne sont guère optimistes : ils seront sans doute handicapés à vie. Devant ce crime révoltant, la police se lance à la poursuite du mystérieux suspect. Dans une Amérique transportée d’indignation, seul Fred Hugi, un procureur zélé, ose envisager un scénario improbable, de ceux qui soulèvent le coeur et suscitent l’incrédulité générale… La ravissante, l’adorable Diane Downs serait-elle, une Médée des temps modernes, capable de reprendre la vie autant que de la donner ?

J’aime beaucoup les livres d’Ann Rule, elle relate des histoires vraies mais celle-ci sont raconté comme un roman, bien que celui-ci le soit un peu moins.

 Ce récit est un drame des plus cruels, il est parfois un peu dure à lire. Diane, une mère de famille arrive aux urgences en déclarant que l’on a tiré sur ces enfants ; une enquête va démarrer, la culpabilité de la mère est soulignée.

L’auteur relate ensuite sa vie, son enfance, son mariage, sa vie privée à son travail etc…, il y a quelques répétitions et des passages un peu trop descriptifs, je ne me suis pourtant pas ennuyée.

Peu à peu on découvre une femme instable, mais il reste un doute car les nombreux tests psychologiques qu elle a subit ne sont pas concluants et clairs.

Les dernières pages, le procès, remet les choses au clair car le récit est parfois décousu, l’on passe d’un évènement qui concerne Diane à une séance chez le psy de sa fille Christie. C’est aussi la partie la plus dure, le témoignage de Christie est très émouvant.

 C’est un très bon roman, bien documenté, peut être un peu long parfois mais l’envie d’avoir des explications fait tourner les pages.



Paul, le narrateur, architecte de quarante-deux ans, éprouve une sorte de fascination pour la France de Flaubert et de Maupassant. Il aime les mots, le sens précis des mots et joue avec. Il a horreur des situations embarrassantes mais il adore pourtant les secrets qui risquent de l’y plonger. On le sent fou amoureux de sa femme, une pure beauté qui affirme avoir été, dans le désordre, une aristocrate de haut rang, une pute et un capitaine corsaire. Bref le monde de Paul est singulièrement poétique, raffiné et d’une grande sensualité. Parce que les jeux de l’amour et du hasard l’ont toujours grisé, Paul décide de nous plonger quatorze ans en arrière et nous raconter sa très belle amitié avec Achille, très jeune rentier, et Zoé, étudiante en lettres qui aime poser nue pour des artistes peintres ou photographes. Ils se sont connus tous les trois au lycée. Ils se sont parfois perdus mais toujours retrouvés, surtout autour d’une folle passion pour le XVIIIe siècle, ses jeux libertins auxquels ils vont jouer eux-mêmes, souvent de façon dangereuse. Alors que Zoé tombe entre les griffes d’un séduisant et cultivé magistrat érotomane, manipulateur et pervers, Paul succombe, lors d’un inoubliable bal masqué, aux charmes de la perfide Sigrid de Brune-Lanach. Mais heureusement, Achille veille… Grâce à l’amitié indéfectible qui soude le trio, l’imbroglio trouvera une issue tout à fait inattendue. Xavier Deutsch nous emporte avec beaucoup de talent dans un festival de faux-semblants, de chassés croisés amoureux avec mensonges et trahisons à la clé. L’exercice de style est tenu, l’intrigue se tisse et se dénoue avec un art certain du marivaudage. L’écriture est volontairement très ciselée mais les situations imprégnées d’une forte charge sensuelle viennent comme des contrepoints apporter beaucoup de modernité à ce texte d’une belle efficacité romanesque.

Paul nous raconte son histoire et se laisse emporter par ses souvenirs, afin de nous mettre en main tous les éléments, il lui arrive aussi de broder et de passer d’une anecdote à un autre  qui frise l’inutilité pour le récit ; il faut se laisser porter pas l’histoire, la fin éclaire tout.

 Nous savons dès le départ que Paul, Zoé et Achille sont trois amis d’école inséparables, aimant le jeu ; Paul nous raconte d’abord l’histoire de Zoé, son mariage et ses contraintes ; puis il relate sa propre histoire avec Sigrid, un femme rencontrée lors d’un soirée un peu particulière qui est peu compréhensible lors de sa lecture.

 Au tout début du roman, la femme de Paul répond au téléphone, on sait que c’est Achille qui demande à parler à Paul ; tout le long du livre, j’ai repensé à ce coup de téléphone, me demandant ce qu’il venait faire dans l’histoire, ce n’est qu’aux derniers chapitres que l’histoire de Zoé, de Paul et ce coup de fils trouve son lien.

 Alors que je referme ce livre, je suis ravi d’être aller au bout, malgré des débuts un peu confus, le jeu et l’amour nous sont bien décrit, ce livre finit sur un éclat de rire et donne bien le ton de cette histoire, je remercie Livr@ddict et les éditions Lafon qui m’ont offert ce livre.

 



N’écoutant que leur courage, les Chevaliers d’Émeraude partent au secours des femmes et des fillettes enlevées au Royaume de Cristal par les lézards sur leur île lointaine… Wellan n’emmène avec lui que quelques hommes et laisse les autres serviteurs d’Enkidiev de garde au royaume de Zénor. Kira fait partie de cette périlleuse expédition, de même que le Magicien de Cristal qui leur réserve une surprise extraordinaire…

J’ai laissé Kira, jeune adulte dans le tome 4, elle est à présent  chevalier et la gardienne du porteur de lumière : enfant né une nuit d’étoiles filantes et amenées au château  d’Emeraude par l’immortel Abnar. Elle a  découvert l’amour avec Sage, un d’hybride comme elle, mais il est aussi habité par l’un des premiers chevaliers, Onyx qui veut se venger.

J’y ai appris aussi la soif de pouvoir des premiers chevaliers. Perdant le contrôle de ses élèves, le  magicien de cristal a du les tuer  pour lutter contre trop de pouvoir et de magie .Les nouveaux chevaliers en tirent les leçons et enseignent le courage, la fraternité et la justice.

 Deux ans plus tard, je reprends cette série (les blogs sont les bien-venus pour se remémorer tout cela  ) 

Les premières pages m’ont aidé à me remémorer l’histoire et les personnages principaux, j’ai plus de mal avec les nouveaux apprentis chevaliers (voir liste en annexe). Nos amis s’apprêtent à délivrer les femmes enlevées par Amecareth, l’Empereur des hommes-insectes. Il y a beaucoup de moments romanesques dans ce tome, cela ne m’a pas gêné, cela change des fantazy classiques ; d’un autre coté, je ne regrette pas qu’il y ai moins de combat, il y a en presque pas dans ce tome. Kira et Sage reste les personnages les plus importants ainsi que Wellan, le chef des Chevaliers.

 J’ai trouvé la fin un peu précipité, le scénario est trop identique au précédent et donc prévisible, c’est dommage, je me plains parfois de la complexité de certains Fantazy mais là, c’est l’inverse, c’est une histoire simple  mais c’est avant tout un roman jeunesse plaisant à lire pour un bon moment de détente.

 Liste des personnages pour ceux comme moi qui ont du mal à s’y retrouver : http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_personnages_des_Chevaliers_d%27%C3%89meraude



{15 octobre 2010}   Entre nous soit dit-Cathy Kelly

Dans le petit bourg de Kinvarra, au coeur de l’Irlande, tout le monde est persuadé que les filles de la famille Miller ont une vie de rêve. A l’occasion des noces d’émeraude de leurs parents, ces jeunes femmes aux parcours différents ont de plus en plus de mal à sauver cette apparence de bonheur : les souffrances secrètes que chacune tient cachées au fond de son coeur commencent à apparaître.

Ce roman est une histoire de famille, j’avais déjà découvert cet auteur avec «  avec toutes mes amitié » qui met en scène 4 amies, j’ai retrouvé le même schéma avec  4 femmes comme personnages principaux : le mère et ses 3 filles.

 Nous découvrons  la vie de ces femmes, toutes vivent dans un cadre luxueux où aucun problème ne devrait enlaidir des si belles vies, si ce n’est  des problèmes de couple.

 C’est un roman un peu « fleur bleu » , agréable à lire et j’ai pris plaisir à suivre  les tourments de chacune, espérant qu’elles trouvent une solution ; l’écriture est fluide et les personnages attachants, idéale pour un moment de détente.



Dans l’Égypte antique, au quatorzième siècle avant notre ère, Sinouhé, exilé par le pharaon qui était son ami, raconte son histoire.

Fils de médecin, recueilli par ses parents alors que nouveau-né il dérivait sur une barque sur le Nil, il a voyagé dans de nombreux pays, dont Babylone, la Crète, chez les sanguinaires Hittites. Ami et médecin du pharaon Akhénaton, il a vu l’ascension du culte d’Aton puis son déclin.

J’aime les romans historiques, j’ai découvert l’Egypte avec ceux de Christian Jacq mais bien souvent les romans historiques tournent au documentaire et devient une lecture que je qualifie de Scolaire qui devient ennuyeuse.

 Les premières pages de ce roman m’ont plus, j’y ai retrouvé un médecin, personnages souvent mis en avant dans ce genre de roman (ex : Fortune de France de Robert Merle ou plus récemment Le chirurgien ambulant de Serno), son enfance et ses premiers pas dans la médecin sont agréable à lire, il y a déjà des paragraphes descriptifs mais il faut souvent en passer par là lorsque l’on commence un roman.

 Par la suite, Sinouhé nous fait part de ses déboires en Egypte, cette partie est sous forme de roman avec des dialogues, facile et plaisant à lire. Mais cela ne va pas durer, on retombe dans un témoignage de son voyage hors de l’Egypte. Partout où il se pose il fait de long descriptif, quand je suis arrivée à sa décision de suivre un ami dans une campagne guerrière, j’ai commencé à décrocher et à m’ennuyer.

 Je reconnais que c’est un bon livre très documenté, il y a un bon travail de recherche et l’ exactitude des évènements ne fait aucun doute , mais j’aime les romans et à travers eux, réviser mon histoire ; le voyage de Sinouhé n’est qu’un suite de leçons sur les modes de vie des Egyptiens et des peuples environnants, il n’y a pas vraiment d’histoire, même s’ il lui arrive des aventures dans les lieux où il se pose, ceux-ci sont conté de façon trop brève, et il part de nouveau vers un autre lieux qui nous amène de nouvelles descriptions, à la moitié j’ai décidé d’abandonner.

Babylone et les principales cités de la Mésopotamie du IIe millénaire

 

Lecture proposée dans le cadre de Book-club du Forum  



et cetera