Petitepom lit…











{17 janvier 2011}   Impératrice-Shan Sa

Elle est née dans la fabuleuse dynastie Tang du VIIe siècle. Elle a grandi au bord du fleuve Long, où elle apprenait à dompter les chevaux. Elle est entrée au gynécée impérial où vivaient dix mille concubines. Elle a connu les meurtres, les complots, les trahisons. Elle est devenue impératrice de Chine. Elle a connu la guerre, la famine, l’épidémie. Elle a porté la civilisation chinoise à son apogée. Elle a vécu entourée de poétesses, de calligraphes, de philosophes. Elle a régné sur le plus vaste empire sous le ciel, dans le plus beau palais du monde. Elle est devenue l’Empereur-Sacré-Qui-Fait-Tourner-La-Roue-d’Or. Son nom a été outragé, son histoire déformée, sa mémoire effacée. Les hommes se sont vengés d’une femme qui avait osé devenir empereur. Pour la première fois depuis treize siècles, elle ouvre les portes de sa Cité interdite.

J’ai eu un peu de mal à m’y retrouver parfois, je ne connais pas assez bien l’histoire de la  chine, j’ai donc été pioché dans l’encyclopédie des documents sur les premières dynasties. Le roman commence en 625 ap. JC pendant la dynastie Tang et relate la vie d’une femme devenue impératrice et qui a fait beaucoup de chose pour son pays.

 Après une enfance dans la misère, sa vie va basculer quand elle rentre dans la cité interdite comme concubine de l’empereur Taizong mais c’est auprès de son fils Gaozong qu’elle connaîtra l’amour. A la mort de Taizong, les femmes du gynécée impérial doivent se retirer de la cité interdite et laisser un nouveau gynécée s’installait. Notre héroïne, passera 3 ans au monastère avant que Gaozong, nouvel empereur la reconduise dans la cité impériale, cet acte était très audacieux, et cette audace va amener Zu à devenir impératrice.

 Dès qu’elle sera au coté de l’empereur et le guidera dans sa vie politique, elle deviendra cruelle et tyrannique afin de garder son pouvoir, elle n’a plus rien de la douceur des premières pages, son statut l’a rend combative ; elle ira jusqu’à faire exécuter les 2 précédentes favorites de l’empereur. Sa famille, viendra la rejoindre, elle n’hésitera pas à se venger des sévices subies lors de son enfance.

Malgré tout, elle sera plus proche de son peuple que les souverains précédents, allant jusqu’à ouvrir les portes de la cité interdite pour écouter les doléances de son peuple et elle n’interdit pas la culture de s’exprimer.

 J’ai beaucoup aimé ce roman, qui frise le documentaire historique, il y a peu de dialogues, c’est à la première personne que Zu relate son ascension, ses décisions politiques ou  d’ordre privée.

 Page d’histoire : les premières dynasties sont les Han (de -206 av. J.-C. à 220 ap. J.-C.), les Tang (de 618 à 907), puis les Song (de 960 à 1279).

Sous la dynastie Tang, l’Empire atteint une extension qu’il n’avait jamais connue auparavant. Sa capitale, Chang’an, fut la ville la plus peuplée du monde et accueillait une multitude de groupes ethniques.

En 626, Lĭ Shìmín, vainqueur d’un conflit fratricide, pousse son père Gaozu à abdiquer et monte sur le trône sous le nom de TàiZōng . A sa mort, son fils Gaozong lui succédera.

Le bouddhisme qui s’était lentement introduit en Chine au Ier siècle, devint la religion prédominante et fut largement adopté par la famille royale.

L’époque des Tang était une époque relativement libre pour les femmes de Chine. Parce que la culture et l’éducation se transmettaient alors plus généreusement aux filles, il ne fut pas rare de voir des femmes contribuer aux arts picturaux, poétiques ou littéraires voire à la politique. Il n’est donc pas étonnant que la belle Wu Zétian fût initiée aux œuvres classiques, à la peinture, la danse, la musique et à la poésie. La tradition la fait naître en 625 à Chang an, capitale de l’Empire mais les Annales indiquent que son père était magistrat dans le Sichuan lors de sa naissance.

Wu Zetian fut la seule impératrice régnante de Chine et elle fondera même sa propre dynastie, les Zhou , et régna sous le nom d’« empereur Shengshen » de 690 à 705.

C’est donc en concubine de modeste extraction aux yeux de la cour qu’elle entre vers 12 ans dans le gynécée de Taizong avec le grade de « talentueuse » , l’un des plus bas. Mais elle entretint une relation privilégiée avec le dauphin Li Zhi, futur empereur Gaozong…

d’ autres avis chez : DF , revelation



Je l’ai mis sur ma LAL car il a l’air passionnant ! Merci pour cet article !



petitepom says:

@ patacaisse : bonne lecture



florel says:

JE VOIS QUE TOI AUSSI TU AS REGARDE SUR INTERNET LA VERITABLE HISTOIRE DE WU. CONTENTE QU’IL T’AI PLU. BIZZZZZZZZ
FLOREL



petitepom says:

@ Florel : oui, je voulais en savoir plus.



Penelope says:

Il me tente beaucoup. Je ne vais pas tarder à le lire je pense 🙂



petitepom says:

@ Penelope : bonne lecture



chronique très documentée, j’aime beaucoup.
par contre tu as plus apprécié ce livre que moi :o)



petitepom says:

@ revelation : c’est très historique, cela ne plait pas à tous.



Melisende says:

Et voilà une autre lectrice séduite !
Je suis moins enthousiaste, mais j’avoue que je connaissais peu le « sujet » et qu’il ne me passionne pas des masses. Cela dit, c’est toujours sympa d’en apprendre plus sur cette période en Chine. ^^



petitepom says:

@ Melisende : j’aime bien ce genre d’histoire donc, c’est normal que j’ai aimé



DF says:

J’en conviens – c’est un bon moment de lecture, même si c’est souvent très particulier. Passionnant? Oui, dans la mesure où la vision du monde relayée est très personnelle, et change de ce qu’on peut lire ailleurs. Ne serait-ce que pour cela, ce livre mérite d’être lu.



petitepom says:

@ DF : je n’ai rien lu d’autre de cette impératrice ou de cette période de l’histoire.



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