Petitepom lit…











{13 novembre 2012}   Moi, Tituba sorcière-Maryse Condé

Fille de l’esclave Abena violée par un marin anglais à bord d’un vaisseau négrier, Tituba, née à la Barbade, est initiée aux pouvoirs surnaturels par Man Yaya, guérisseuse et faiseuse de sorts. Son mariage avec John Indien l’entraîne à Boston, puis au village de Salem au service du pasteur Parris. C’est dans l’atmosphère hystérique de cette petite communauté puritaine qu’a lieu le célèbre procès des sorcières de Salem en 1692. Tituba est arrêtée, oubliée dans sa prison jusqu’à l’amnistie générale qui survient deux ans plus tard. Là s’arrête l’histoire. Maryse Condé la réhabilite, l’arrache à cet oubli auquel elle avait été condamnée et, pour finir, la ramène à son pays natal, la Barbade au temps des Nègres marrons et des premières révoltes d’esclaves.

Entre roman et témoignage, ce livre est un concentré d’intolérance et de bêtise humaine ; je ne parle pas de Tituba, mais de ces Blancs qui ont toujours le besoin de rabaisser pour grandir.

Tituba est fille d’esclave, son amour pour les hommes et ses connaissances dans les plantes vont vite la cataloguer, de sorcière. C’est à Salem où elle connaitra sa plus grande injustice ; son maitre, le Pasteur est le pire de tous ses bourreaux, sa religion et ce qu’il en fait, l’entraine lui et sa communauté à une chasse aux sorcières : les moyens utilisés en se servant d’enfant est ignoble.

A l’opposé, Tituba est la bonté même, elle ne cherche qu’à appaiser ceux qui l’entourent, elle ne conçoit pas de se venger malgré les moyens qu’elles disposent, cela la rend que plus attachante.

J’ai beaucoup aimé ce livre et le personnage de Tituba qui restera dans ma mémoire.



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